Immobilier dans le Vignoble nantais : pourquoi cette ville met un coup de frein aux constructions ?

Partager sur :
Immobilier dans le Vignoble nantais : pourquoi cette ville met un coup de frein aux constructions ?

Au Loroux-Bottereau, commune passée de 4 500 à 8 500 habitants en 25 ans au sud de Nantes, on ressent cette pression immobilière. La nouvelle équipe municipale dévoile sa stratégie

Le Loroux-Bottereau n’échappe pas à la frénésie immobilière. Dans cette ville à la campagne, située à 20 minutes de Nantes, les atouts sont nombreux. « On ressent très bien cette pression du marché immobilier. Un bien est très vite revendu actuellement sur la commune », confirme le maire Emmanuel Rivery.

Le prix de vente médian d’une maison, en janvier 2021, est évalué à 237 500 €, se classant en 10e position des communes du Vignoble nantais, derrière Clisson, Vallet, Aigrefeuille, Vertou ou encore sa voisine Saint-Julien-de-Concelles, selon le baromètre immobilier des notaires de Loire-Atlantique.

Coup de frein

Les prix élevés, « comparables à ce qu’on peut trouver sur d’autres communes de la métropole nantaise », se traduisent par « une multiplication des divisions des terrains, même dans les villages », fait remarquer Sandrine Millancourt, adjointe au développement urbain.

Comment accueillir la nouvelle population dans une ville passée de 4 500 à 8 500 habitants en 25 ans, sous le mandat de Paul Corbet ? En l’absence de lotissements communaux, la nouvelle équipe municipale, élue en 2020, a retravaillé et donné un coup de frein à des programmes immobiliers qui étaient lancés. L’offre de logements dans certains projets a été réduite, comme celui derrière le pôle santé passant de 70 à 48 logements. Une charte de l’aménagement pour les futurs programmes est d’ailleurs en cours de rédaction.

« Bâtir pour bâtir n’est plus possible »

« Bâtir pour bâtir n’est plus possible. On veut intégrer les futures constructions avec les infrastructures existantes dans le respect de l’environnement. On veut plus de verdure, moins de hauteur », explique Sandrine Millancourt, adjointe au développement urbain.

« On ne veut pas être une cité dortoir comme des villes du nord Loire. Des barres d’immeubles, on n’en veut pas. On est attaché à la mixité sociale, on veut offrir une qualité de vie aux habitants », ajoute Emmanuel Rivery, premier édite d’une commune qui devrait se rapprocher des 10 000 habitants en 2026.

Sachez que vous pouvez suivre L'Hebdo de Sèvre et Maine dans l’espace Mon Actu . En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites.